CORONELLA Herpétofaune de France et d'ailleurs

le Lézard catalan

Nom scientifique :
Podarcis liolepis (Boulenger, 1905)
Sous-espèces françaises :
Podarcis liolepis cebennensis Guillaume & Geniez, 1986
Podarcis liolepis liolepis (Boulenger, 1905)
Podarcis liolepis sebastiani (Klemmer, 1964)
Nom anglais :
Catalonian Wall Lizard

Généralités

Le lézard catalan est un petit lézard gris qui peut facilement être confondu avec le lézard des murailles.

L'espèce est présente en France du Languedoc jusqu'en Rhône-Alpes et ponctuellement dans le Pays basque.

C'est un lézard inféodé aux zones sèches et le plus souvent rocheuses, se rencontrant du bord de mer à près de 1700 mètres d'altitude. Il peut fréquenter des zones anthropisées, même s'il semble préférer les secteurs plus naturels.
Bien que le lézard catalan occupe souvent des milieux qui conviennent aussi au lézard des murailles, ces deux espèces semblent se regrouper en populations séparées là où cohabitent ces deux espèces.

Identification

Sous-espèce cebennensis (la plus largement répandue) :
C'est un lézard de petite taille, nettement plus petit qu'un lézard des murailles. Par rapport à ce dernier, le lézard catalan paraît plus gracile, il a une silhouette assez élancée, un corps très aplati avec une tête plate, relativement petite, et un museau en général pointu et fin (photos A et E).
La coloration d'ensemble est beige, marron ou grise, parfois verdâtre.

Le mâle a souvent de petites taches claires rondes qui parsèment l'ensemble du dos et des flancs de manière à rendre peu discernable le dessin ligné que l'on peut observer chez la plupart des femelles. La livrée des mâles (photos B et C) est alors une version plus ou moins réticulée de celle des femelles. Certains individus peuvent être entièrement réticulés (photo B).
La queue est souvent verdâtre, surtout chez les juvéniles (photo A). Cette coloration peut se prolonger sur l'ensemble du dos (photo C).

Les femelles (photos D, E et F) ont généralement un dessin ligné bien net.

Comme chez le lézard des murailles, les flancs présentent une large bande sombre surmontée d'une mince ligne claire qui borde chaque côté du dos. Mais il y a rarement de ligne claire bien nette en dessous de cette bande sombre comme c'est presque toujours le cas chez le lézard des murailles.
Une autre différence est la présence d'un alignement assez variable de taches sombres qui borde chaque côté du dos le long des lignes dorsolatérales claires (flèches rouges sur photo E). Ce dessin, commun chez le lézard catalan, est peu fréquent (ou au mieux peu contrasté) chez le lézard des murailles, pour lequel seule la ligne vertébrale de points est souvent bien visible.

Le ventre est en général blanc immaculé (avec quelques taches noires sous la gorge), les mâles peuvent avoir le ventre jaunâtre mais la gorge reste en principe blanche. Les taches noires de la gorge sont souvent bien délimitées, alors qu'elles sont plus estompées chez le lézard des murailles.

L'iris est le plus souvent jaunâtre.

Sous-espèce liolepis (Roussillon) :
Cette sous-espèce est assez semblable à cebennensis, mais de taille supérieure. De livrée très proche de celle de la sous-espèce cebennensis, les individus les plus typiques présentent cependant une coloration "délavée" caractéristique (grise unie avec de petits points noirs épars et peu nombreux, placés en suivant les lignes du dessin habituel de l'espèce).

Sous-espèce sebastiani (localisée dans le Pays basque) :
Cette sous-espèce est très semblable au lézard des murailles, avec une tête robuste mais relativement aplatie et surtout une écaille massétérique généralement présente.
La sous-espèce sebastiani a le dos nettement plus vert que les autres, avec toutes les lignes dorsales bien nettes. Elle se distingue de cebennensis et de liolepis par le ventre orange (cette coloration atteignant souvent la gorge, comme chez le lézard des murailles).

Identification par l'écaillure

Les écailles temporales sont petites et nombreuses (photo ci-contre). Contrairement au lézard des murailles, le lézard catalan ne présente pas d'écaille massétérique.
Cependant, une écaille temporale peut être plus grosse (c'est le cas pour la sous-espèce sebastiani et parfois cebennensis), sans toutefois être aussi étendue que l'écaille massétérique de la plupart des lézards des murailles.